Ce 12 septembre 2024 est le 8ème anniversaire de la mort de Jean Gaonarch. J’ai appris qu’il avait succombé à une crise cardiaque à l’arrêt de bus de Pont-Croix. L’autocar qui aurait dû le transporter à Lourdes avec un groupe de pèlerins de la commune avait omis de s’arrêter comme prévu ; la forte contrariété qu’il en avait éprouvée avait suffi pour achever le bonhomme. J’avais connu Jean Gaonarch lorsqu’il est venu s’installer, une fois à la retraite, dans le presbytère de Pont-Croix. Jean Stefan, un pilier de la paroisse, m’avait demandé si je pouvais mettre mes bras et mon vieux fourgon pompier à disposition afin de faciliter son emménagement. En effet, compte tenu de l’exiguité de la rue de Rosmadec, le transporteur avait été contraint de stationner son camion dans le parking public situé au bout de la rue Victor Hugo. Avec un autre fourgon du même type que le mien appartenant à l’association Cap Solidarité, Jean Stefan et moi avions donc assuré le transfert des effets du prêtre. J’ai été surpris de découvrir, dans les affaires que lui-même déballait au fur et à mesure, un authentique tambour africain. La peau de percussion était lamentablement crevée ; mais Jean Gaonarch m’a déclaré qu’il tenait à cet objet qu’il avait acquis durant sa mission au Sénégal. Et ce fut le point de départ d’une sympathique conversation où nous avons découvert que nous avions beaucoup de souvenirs communs avec ce pays. Jean Gaonarch avait notamment bien connu, quelques décennies après moi, Mère Paul qui fut ma prof de français en première, puis ma prof de philo en terminale durant mes études à l’Institution Sainte Jeanne d’Arc de Dakar (1968-1970).
Jean Gaonarch était un des invités réguliers aux raouts qu’Agnès Griffon organisait à l’occasion de ses anniversaires dans son petit café de la rue des Partisans. Jean appelait affectueusement Agnès cousine. La cousine est morte juste une année avant lui.
L’une comme l’autre restent présents dans mon coeur.
Pont-Croix, 12 septembre 2024