Paris qui pleure à nouveau
De nouveau, la France, à travers les attentats survenus dans sa capitale le vendredi 13 novembre 2015, est endeuillée. Les dépêches rapportent quant à présent 129 morts et plus de 200 blessés, tous des victimes innocentes qui profitaient de ce que Paris peut offrir en matière de divertissement une fin de semaine : concert de rock, match de football, dîner à la terrasse d’un restaurant ou simple flânerie sur les boulevards.
La bête hideuse qui a pour nom terrorisme a encore frappé. Au début de l’année, nous étions tous (à peu près tous) « Charlie ». Aujourd’hui, nous sommes simplement tétanisés et sidérés par un sentiment d’incompréhension et surtout d’impuissance. Incompréhension de voir des hommes faire, avec autant de sang-froid, du mal à d’autres hommes ; impuissance parce que chacun de nous sait que l’ennemi pourra de nouveau nous atteindre, où il veut, quand il veut, car il est au milieu de nous, il vit parmi nous. Comme le signalait une blague douteuse mais néanmoins pleine de vérité, les Kouachi et autre Coulibaly avaient une traçabilité certaine : « nés en France, élevés en France, abattus en France ». Combien de terroristes faudra-t-il abattre encore pour que le cauchemar cesse enfin ?
C’est alors que l’on réalise que la solution n’est pas dans la simple répression. Nous avons manifestement loupé le coche de la prévention en ne détectant pas à temps les ferments de révolte dont se nourrissaient tous ces gamins des cités qui avaient le sentiment d’être des laissés pour compte dans notre société. Il est donc plus qu’urgent de se mettre à l’ouvrage et ne point se contenter de belles paroles. C’est le travail des politiques, au premier chef, de garantir notre sécurité : c’est pour cela que nous les avons élus. C’est aussi le travail de chacun de nous, citoyens de ce pays dont la devise, plus que jamais, doit nous servir de flambeau dans notre douleur et dans notre nuit.
LIBERTE – EGALITE – FRATERNITE !
Plaisir, 15 novembre 2015