DE LA PALESTINE
(Post du 1er janvier 2016)
Bonjour Raoul,
J’ai appris, mais un peu tard, la conversation que mon fils a eue avec toi sur Facebook. Il m’a expliqué ses raisons, les mêmes qu’il t’a adressées sur Facebook. Mais il ne savait pas que nous étions amis.
J’espère que cela ne va pas altérer notre amitié de longue date.
Bon dimanche et bises à vous deux.
J…
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Chère J….,
Il n’y a pas de problème ! C’est la raison pour laquelle j’avais choisi de ne pas te parler de cet incident. J’avoue également avoir réagi à chaud parce que le nom de ton fils ne me disait rien a priori. Ceci étant, je suis habitué à ce type de réactions. D’ordinaire, elles me viennent de ma belle-fille qui vit au Soudan. Elle trouve que mes publications sur Facebook sont par trop anti-islamistes, et il y a belle lurette que je ne cherche plus à la convaincre de la neutralité de mes positions.
Le post que je t’ai adressé venait d’elle et, pour une fois, il m’a donné à réfléchir. J’ai repensé à cet article que j’avais lu, il y a déjà quelque temps, dans Le Point, revue que l’on ne peut pas suspecter d’avoir des sympathies palestiniennes. Il y avait la présentation de différentes cartes qui montraient, de façon criante, l’érosion progressive du territoire dévolu à la Palestine depuis la création de l’Etat d’Israël en 1948, avec pour corollaire la montée en puissance des colonies juives. Je ne suis pas Palestinien, mais, par empathie, je peux comprendre la colère de gens que l’on pousse au désespoir par une politique aussi absurde. Au sein même de l’Etat d’Israël, des voix s’élèvent aujourd’hui pour la dénoncer, se réclamant de l’intelligence d’un Yitzhak Rabin qui aura payé son acte de courage de sa vie. Et n’eût été le lobby juif américain qui assure jusqu’ici un appui inconditionnel des USA à Israël, je suis convaincu qu’il y a belle lurette qu’une solution de paix durable aurait été trouvée au Proche-Orient car tous les gens de bonne volonté, quel que soit le bord auquel ils appartiennent, aspirent à la PAIX.
Ce genre de situations qui m’interpellent, je ne peux en discuter qu’avec mes vrais amis, sans esprit de polémique et sans avoir la prétention de détenir la vérité, mais avec le seul souci de trouver, en homme libre, un début de solution. Je te considère comme mon amie et ce qui fut un incident de parcours ne pourra rien y changer.
Grosses bises,
RF.