Derniers échanges avec un Godobé

 

Plaisir, 8 janvier 2024

Chers tous,

Après une année complète d’isolement, je sors progressivement de mon refuge depuis ce 1er janvier. C’est donc l’occasion de vous présenter mes vœux spécifiques et sincères pour 2024 : SÉRÉNITÉ ET SANTÉ !!!
N’ayant jamais eu la langue de bois, je tenais néanmoins à vous éclairer sur un point de conflit définitif qui m’a opposé à un ami que nous avons en commun. A mon âge, je n’ai plus de temps à gaspiller en relations vaines.
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Échanges avec R.D. (11 juillet 2022)

R. : Tu ne fais rien comme les autres : ta fête est annoncée deux fois dans le journal. Aujourd’hui est la bonne : bonne fête, vieux chien !

Moi : Merci beaucoup pour ce message… même si je n’ai pas réussi à identifier la personne qui en était l’auteur, mais qui est certainement un bon ami.

R. : Le 13, je file chez mon frère aîné au Luc pour être le 14 devant le défilé, dès 6h30 et, après la siesta, je retrouverai J. et sa tribu à Nice. Ils ont loué un dernier étage face au port. Nous serons aux premières loges pour le feu d’artifice. Le 18, je logerai chez mon amie (née à Bangassou), à Monaco. Y. est également invitée au Luc pour les dix jours avec les filles2 , mais n’ose les « envahir » ; elle restera à la clim chez nous. Il fait vraiment chaud ! Il y aura 37 à Toulouse, moins chez nous. L’Espagne et le Portugal ont 45, aille !

Moi : Mon bon Godobé1 ,

Je n’ai pas reconnu ton numéro de téléphone pour la simple raison que je l’avais effacé de mon répertoire. Cela a fait suite à un deuxième message de M. Ce message était encore plus impertinent que le précédent et, n’ayant pas de temps à perdre avec quelqu’un qui est bien plus jeune que mes propres fils (45 et 38 ans cette année), j’ai préféré ne pas t’en parler. Il s’en chargera lui-même s’il est réellement « l’homme » qu’il prétend être. Ce fut néanmoins la juste confirmation de l’idée que j’avais déjà de lui. Je constate simplement qu’il n’y a pas de mystère. Tu as toujours porté tous tes enfants aux nues, au point d’en gaver plus d’un. Ils étaient les meilleurs ; ils avaient tout fait ; ils avaient tout réussi. Pas étonnant que cela ait fini par donner le melon à M. qui est celui dont je me plains aujourd’hui et qui est, à part E., le seul que je connaisse. De ma tanière du Cap Sizun, je te renouvelle ma fidèle amitié. Mais, crois-le bien, ma tranquillité et ma paix d’esprit me sont désormais infiniment plus précieuses.

Kenavo.

R. : Pour sûr, il est plus militaire que diplomate. Il est cash, mais parfois un peu trop ; c’est celui qui tient le plus de mon père. Je n’aime pas les bisbilles ; ça me chiffonne mais, dans le fond, rien de grave. Je ne prétends pas avoir été le meilleur des papas. J’ai tout de même la satisfaction de voir qu’ils ont réussi, qu’ils sont heureux et épanouis et croient en leur avenir (combien de jeunes sont anxieux ?) et, cerise sur le gâteau,  ils adorent leur « baboune » et me gâtent à  toute occasion. Porte-toi bien et bise à Soad.


1. A l’époque où nous nous y sommes connus, nom donné aux enfants qui vagabondaient dans les rues de Bangui.

2. Surtout ne pas se tromper : il s’agit de leurs petites chiennes !