La Flandre que je connais
Elle est verdoyante et fleurie
Tout’ les femmes y ont des maris
En chaque village un clocher
Dans le ciel fait un ricochet
Rexpoëde paraît aux antipodes
Bercée par le serein qui rôde
A Hoymille plus jamais de mil
Mais de jolies maisons par milles
Wormhoudt fait seulement la moue
Quand des camions elle voit les roues
Warhem semble dire « Je t’aime »
Dans un vieux patois de Bohême
Quant à Hondschoote, j’y ai la cote
Avec les belles je fricote
C’est moi Pierrot de la ducasse
Qui à l’estaminet tout casse
Je n’oublierai pas Teteghem
Ni Socx, ni la bellotte Uxem
A Bergues je veux demeurer :
C’est là que je t’ai rencontrée
Cette Flandre verte et en fleurs
Fera disparaître tes pleurs.
Petiot’, tu m’aimes une fois, dis ?
Dunkerque, août 1977