Aujourd’hui, 17 juillet 2016, 16ème dimanche du temps ordinaire (année C). Je suis allé à l’office en l’église de Confort-Meilars, la messe n’étant plus célébrée désormais à Pont-Croix que le samedi soir par manque de prêtres.
L’évangile du jour (Saint Luc, 10, 38-42) me fait penser à Nanan, ma grand-mère maternelle. Elle, qui était animiste, a choisi pourtant d’être baptisée, la nuit de Noël 1970, en la cathédrale de Porto-Novo, sous le prénom de Marthe, précisément en référence à cet évangile où Jésus dit à Marthe : « Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour bien des choses. » Ma grand-mère, qui venait d’avoir 66 ans, s’est reconnue dans cette exhortation au calme, s’étant démenée toute sa vie pour le bonheur des siens. J’étais présent cette nuit-là et, pour moi, adolescent de 17 ans, ce fut un grand moment d’émotion, de recueillement et de joie.
Ce dimanche, lors de la lecture de la prière universelle, la quatrième et dernière intention de prière, rédigée par des membres de la communauté paroissiale, a été la suivante ; je la cite in extenso :
« Nous portons devant toi, Seigneur, tous ceux qui sont morts au hasard en ce soir du 14 juillet à Nice. Accueille-les dans la paix et la lumière.
Que réconfort et espérance soient apportés aux blessés et à leurs familles.
Nous rendons grâce aussi pour toutes les personnes qui ont participé aux secours.
Garde notre cœur ouvert à la mesure de l’amour, de la paix et du pardon.
Seigneur, nous te prions. »
Durant la communion, nous avons entonné un cantique qui a toujours eu une grande résonance en moi, l’étranger. En voici les couplets :
Laisserons-nous à notre table un peu de place à l’étranger ?
Trouvera-t-il quand il viendra un peu de pain et d’amitié ?
Laisserons-nous à nos paroles un peu de temps à l’étranger ?
Trouvera-t-il quand il viendra un cœur ouvert pour l’écouter ?
Laisserons-nous à notre fête un pas de danse à l’étranger ?
Trouvera-t-il quand il viendra des mains tendues pour l’inviter ?
Laisserons-nous à nos fontaines un peu d’eau vive à l’étranger ?
Trouvera-t-il quand il viendra des hommes libres et assoiffés ?
Laisserons-nous à nos églises un peu d’espace à l’étranger ?
Trouvera-t-il quand il viendra des cœurs de pauvres et d’affamés ?
Le refrain de ce cantique est encore plus mobilisateur :
Ne laissons pas mourir la terre, ne laissons pas mourir le feu
Tendons nos bras vers la lumière
Pour accueillir le don de Dieu, pour accueillir le don de Dieu.
TOUT EST DIT !
Pour avoir expérimenté ce sens de l’accueil et de l’écoute auprès de braves gens partout où j’ai vécu en France (en Alsace, dans le Nord, en région parisienne et, aujourd’hui, en Bretagne, je suis assuré que Dieu saura reconnaître les siens.
Avec toujours le courage et l’espoir au cœur, bon dimanche !