Les filles de joie

En octobre 2007, alors que j’étais encore en poste en Centrafrique, j’ai eu à accompagner Michel MARIE, un collègue policier expert de l’Union européenne, au cours de la mission d’évaluation qu’il effectuait à ce titre dans le pays.

Alors que nous traversions la province de la Lobaye, nous avons découvert quelques uns des hôtels qui y étaient proposés et qui étaient en réalité des hôtels de passe.

 

La patronne du « Tue-moi ce soir » était devenue une bonne amie que j’avais plaisir à revoir au cours de mes propres tournées. Elle s’était même essayée, sans succès, à la députation pour la circonscription de M’Baïki.

 

L’hôtel Paradis-Palace proposait des prix différents pour un simple passe-temps – c’était indiqué sur le panneau d’affichage – ou pour une nuitée. Cette précision a fait rire Michel MARIE à gorge déployée. Elle lui a rappelé un voyage au Québec où, se trouvant en compagnie de son épouse, l’hôtelier leur avait demandé, avec cet accent caractéristique des habitants de la Belle Province, si c’était pour « une nuitée ou une secouée ».

Pour finir, à Bangui, Michel MARIE était descendu à l’hôtel Oubangui, situé au bord du fleuve du même nom ; c’était précédemment un Sofitel. Dans la note de service (dernier cliché), il est clairement stipulé que les filles de joie sont interdites d’accès dans les chambres.

 

Souvenirs, souvenirs….