Ce mercredi 2 juin 2021 était l’anniversaire d’un ami qui vit aujourd’hui à Marseille. Je l’ai connu à Quito en 1994. Il était le chef de la Délégation du SCTIP[1] à laquelle j’appartenais alors. Aujourd’hui, nous sommes tous deux rangés des voitures. Bien qu’il soit plus âgé que moi de cinq années, nous avons la même passion de la moto. Il y a cependant deux avantages indéniables qu’il possède sur moi :
1°) Il est un excellent mécano, capable de tout bricoler dans son garage, alors que, moi, je dois constamment recourir à un spécialiste pour l’entretien courant de mes engins.
2°) Ayant l’âme d’un collectionneur, il possède un parc autrement plus impressionnant que ma Yamaha DT 125 ramenée à grands frais de Centrafrique lorsque j’ai pris ma retraite en juin 2008, ou la BMW R 100 S, une vénérable dame de 1976, que je me suis offerte pour mes 64 ans et dont la rénovation m’a également coûté les yeux de la tête. Mais il paraît que, quand on aime, on ne compte pas. Et le fait est que j’aime bien mes deux motos, même si les sensations que l’une et l’autre me procurent sont fort différentes. Pour les connaisseurs, je tiens à préciser que toutes deux portent sur leurs cartes grises la mention « Véhicule de collection ».
Cela ne m’empêche pas néanmoins de rêver à d’autres bécanes. C’est ainsi que, en lisant le magazine Le Point de la semaine dernière, j’ai découvert que la firme Triumph allait sortir prochainement, sur commande et en édition limitée à tout juste mille exemplaires, une version « Black » de sa Rocket 3 de 2500 cm3. La bête, qui affiche 167 chevaux pour 290 kilos, présente selon l’article, grâce à ses trois cylindres en lignes gorgés de vitamines, une force de tracteur. Bigre !
Le prix de départ pour s’offrir cette merveille est également en rapport : 24.200 euros dont je ne possède pas, bien évidemment, le premier centime, ayant pour l’heure d’autres priorités. Mais, comme je le fais à chaque fois que quelque chose m’intéresse, j’ai numérisé l’article en question et je l’ai classé dans mon dossier « Véhicules » en attendant des jours meilleurs.
J’ai eu mon ami au bout du fil ce matin. Après lui avoir souhaité tout le bonheur du monde pour ses 73 printemps, j’en suis venu incidemment à lui parler du monstre, pensant lui mettre l’eau à la bouche. Non seulement il était déjà au courant de sa production prochaine, mais il avait en plus réussi à le commander, faisant ainsi partie des mille heureux bénéficiaires triés sur le volet. Il m’a confié que, à son âge, il pouvait se permettre ce petit caprice. J’en ai été sincèrement heureux pour lui. Vieux motard que jamais !
Plaisir, 2 juin 2021
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[1] Le Service de Coopération Technique Internationale de Police est devenu la Direction de la Coopération Internationale (DCI) par un décret d’août 2010. Sa domination actuelle, à la suite d’une réforme structurelle opérée en 2021, est la Direction de la Coopération Internationale de Sécurité (DCIS) et en fait une structure commune à la police et à la gendarmerie nationales.