Née Montillon le 14 avril 1940 à Gien, elle est décédée le 19 août 2021 à Orléans.
Soad et moi étions hier à Orléans où ses obsèques ont été célébrées en l’église Saint-Vincent par le père Pierre Besançon, ancien curé de la paroisse et, surtout, un bon ami de la famille.
Catherine était aussi une amie. J’ai fait sa connaissance à partir de l’automne 1987 où, à la suite d’un grave accident de moto, j’ai effectué deux longs séjours au Normandy, le fameux établissement de thalassothérapie de Granville, afin de rééduquer mon coude gauche et regagner un peu de mobilité. En dépit de mes nombreuses missions à l’étranger à partir de 1990, nous sommes toujours restés en contact. C’est une fois revenus définitivement en France, alors que Soad et moi étions déjà à la retraite, qu’elle a pu rencontrer ma seconde épouse après avoir été bien au fait de mes démêlés avec la première.
J’ai bien aimé le poème ci-après qui a été lu à l’occasion de cette émouvante cérémonie. Il est attribué à William Blake (1) et s’intitule « Le voilier » :
Je suis debout au bord de la plage.
Un voilier passe dans la brise du matin,
et part vers l’océan.
Il est la beauté, il est la vie.
Je le regarde jusqu’à ce qu’il disparaisse à l’horizon.
Quelqu’un à mon côté dit : « il est parti ! »
Parti vers où ?
Parti de mon regard, c’est tout !
Son mât est toujours aussi haut,
sa coque a toujours la force de porter
sa charge humaine.
Sa disparition totale de ma vue est en moi,
pas en lui.
Et juste au moment où quelqu’un près de moi
dit : « Il est parti ! »
il en est d’autres qui le voyant poindre à l’horizon
et venir vers eux s’exclament avec joie :
« Le voilà ! »
C’est ça la mort !
Il n’y a pas de morts.
Il y a des vivants sur les deux rives.
Plaisir, 26 août 2021
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(1) Même s’il est attribué au célèbre peintre et poète peintre pré-romantique britannique William Blake (1757-1827), l’origine de ce poème reste mystérieuse. En vérité, la source de ce poème dans sa version anglaise reste totalement inconnue. Il est impossible de retrouver dans quel ouvrage il serait paru. Il n’en demeure pas moins une belle réflexion sur la mort et un motif de réconfort pour les vivants.